Qui va porter la terrible responsabilité de la mise en danger du bois des Lens et des garrigues gardoises ?

Qui va porter la terrible responsabilité de la mise en danger du bois des Lens et des garrigues gardoises ?

L’affaire avance à grand pas. Le maire de Moulézan, micro-commune du Gard (650 h) s’est laissé approcher par des industriels de l’éolien (TotalEnergies Quadran) pour reprendre un dossier de parc éolien. Trois ans plus tôt une même affaire, implantée à quelques kilomètres et déjà repoussée par le préfet du Gard de l’époque avait été cassée définitivement par le Conseil d’État.

Fin 2021 il s’avère qu’à Moulézan ce seront environ 250 à 300 ha de garrigues qui seront impactés ou détruits par la construction de cinq éoliennes qui ne fourniront de l’électricité qu’à 8.000 habitants du Gard soit à peine 1% de la population de ce département.

Pour cela TotalEnergies, le maire de Moulézan et son conseil municipal, le préfet et des services de l’État, des services du Conseil Départemental du Gard n’hésitent pas à contourner les principes de la Charte de l’Environnement en portant atteinte au ressources archéologiques, historiques, naturelles, économiques et sociales allant jusqu’à favoriser les risques catastrophiques portés par les aléas climatiques (sécheresse feux de forêt et tarissement des  gisements aquifères, inondations et érosions des sols). Et quid des puits de carbone, des zones humides, des ressources en eaux, de la faune, de la flore, des carrières romaines, des sites préhistoriques, etc.  Les Kwh et les Euros d’abord, la vie et le patrimoine après…

Il n’est pas sûr que tous ces responsables aient une vision claire de l’évolution du climat et des modifications extrêmement rapides auxquelles nous assistons dans la région. Il n’est pas sûr non plus qu’ils aient compris que les incendies en Grèce, en Espagne en Italie et plus près de nous en PACA ou dans l’ouest de l’Occitanie ne sont qu’une répétition de ce qui nous attends.

Le bois des Lens et les garrigues gardoises ne doivent pas devenir un terrain de jeu pour quelques grands groupes financiers qui chassent les opportunités au travers de territoires vulnérables tenus par des administrations elles-mêmes en quêtes de ressources financières.

Jusqu’à ce jour tous les projets éoliens en garrigues gardoises ont avortés car le bon sens l’a toujours emporté. Pas sûr que ça dure

En effet des pressions dogmatiques et politiciennes pressent l’État et la Finance de produire de l’énergie par tous moyens quel qu’en soit le prix environnemental. Qu’importe la désertification des sols et des territoires. Qu’importe

Doit-on payer des années d’imprévoyance politique ? Doit-on payer l’abandon de la formation et de la recherche ? Doit-on laisser détruire un environnement en détresse qui a mis des millions d’années à se structurer ?

Les associations de terrain, réunies en collectif démontrent la stupidité et la dangerosité d’un projet toxique monté dans le mensonge et porté par une entité industrielle aux dessein douteux.

Ceux qui penserait que notre démarche irait dans le sens de la production d’électricité par la fission nucléaire de nos EPR, sorte de cocottes minutes explosives, oublient qu’il existe bien d’autres solutions pour produire de l’énergie en masse sans pour autant sacrifier l’environnement des garrigues sur l’autel de l’argent.