Les activités humaines

Espace agricole et pastoral

En dehors de la plaine de Robiac, où, depuis plusieurs décennies, des vignes sont travaillées en biodynamie, les parcelles travaillées dans le bois des Lens se limitent à quelques parcelles de vignes ou d’oliviers ici ou là. Aujourd’hui, les traces de cultures aromatiques, médicinales ou autres sont quasiment absentes du massif. Toutefois, la présence de touffes de lavandin dans la plaine de Laget (Saint-Geniès/Montagnac) et à Saint-Mamert montre que ce type de culture existait. La réintroduction de la culture du lavandin ou de la sauge sclarée, par exemple, amènerait non seulement un atout touristique supplémentaire, mais permettrait également de relancer l’apiculture. Depuis peu, on voit apparaître aussi de nouvelles cultures : celle du grenadier par exemple.

Les troupeaux d’ovins qui ont marqué une grande partie de la vie des garrigues et du bois des Lens en particulier sont aujourd’hui de passage seulement dans le massif ou présents de manière discrète ici et là (notamment à Robiac). Une tentative d’installation d’un troupeau de chèvres du Rove (des bêtes très rustiques) a montré l’intérêt de ce type de pastoralisme, mais l’expérience n’a malheureusement pas été de longue durée. Actuellement, le Syndicat Mixte Lens-Pignèdes tente de relancer un projet de pastoralisme et mène aujourd’hui une étude en ce sens. La présence d’un troupeau pourrait, sur le long terme permettre de maintenir ouvert les bandes débroussaillées de part et d’autre des voies DFCI afin de prévenir contre les incendies.

Depuis des années, un troupeau de bovins est installé sur la commune de Montagnac, où il maintient le milieu ouvert…

Chemins de randonnée et activités de plein air

L’aménagement de chemin de randonnée pédestre, équestres ou pour VTT, s’est largement développée ces dernières années. Au sud du massif, la commune de Combas et la CCPS ont créé un sentier d’interprétation « Merveille du bois des Lens », entretenu par une pognée de bénévoles de cette commune.

Nîmes Métropole a créé, sur la base des sentiers de petite randonnée aménagés par l’ex CCLG une application qui permet la découverte du patrimoine dans le centre du massif : Nîmes Agglo Rando

Réglementée par la loi, la circulation des véhicules à moteur, est à limiter strictement, en raison du fort impact su la flore et sur la faune, surtout en période de reproduction. Il faut aussi noter que la circulation de véhicules sur les DFCI est interdites aux véhicules à moteur, hormis pour les ayant-droit : Il est en effet primordial que les pompiers puissent accéder aux massifs boisés sans entraves.

Plusieurs  collectivités et des associations d’éducation à la nature et à l’environnement proposent des activités de découverte dans le bois des Lens : l’Œil Vert, les Amis de Saturnin Garimond, le CO-Gard, Gard Nature, les Ecologistes de l’Euzière.

Remettre en service de l’affouage ?

Il s’agit du droit de prendre du bois de chauffage en forêt communale. Cette pratique pourrait être envisagée, mais suivant un cahier des charges précis défini par chaque commune et des spécialistes de la gestion forestière. Pratiquée de manière durable, la gestion du bois-énergie permettrait de réduire l’emprise du pin d’Alep (très inflammable) et de redonner peu à peu sa place à la chênaie verte, beaucoup plus accueillante pour la biodiversité et d’un plus grand intérêt écologique et énergétique (sur un long terme).

Patrimoine vernaculaire

Cabane à Combas
La cabane de Domergue, à Valaurède – Combas

De nombreux ouvrages en pierre sèche édifiés depuis le milieu du  19ème siècle émaillent le bois des Lens : Les capitelles, cabanes, murettes ou autres constructions en pierres sèches n’ont plus de valeur fonctionnelle dans l’agriculture actuelle. Mais elles sont représentatives de notre patrimoine culturel et ont à ce titre un intérêt touristique et surtout affectif.

Actuellement, une petite centaine de capitelles sont recensées dans tout le massif. Elles sont loin d’être toutes dans un état de parfaite conservation, mais la restauration de ce patrimoine, souvent privé, est indispensable à sa pérennisation. Des associations (Amphore à Saint-Geniès-de-Malgoirès, par exemple) et citoyens déterminés (en particulier à Combas) s’emploient à maintenir ce patrimoine en bon état.

Le Collectif des Garrigues a édité en 2019 un ouvrage permettant de découvrir ce patrimoine vernaculaire L’art de la pierre sèche en Garrigue : 20 balades sur les sentiers du Gard et de l’Héraut« . Le sentier d’interprétation de Combas y figure en bonne place, avec plusieurs éléments très intéressants : une capitelle, une garagnole, une fosse à loup, un four à chaux, etc.

Un espace cynégétique partagé entre plusieurs sociétés de chasse

Une ou parfois deux sociétés de chasse par commune sont actives dans le massif. Certaines regroupent les chasseurs de gros gibier (sanglier et chevreuil) et organisent des battues aux sangliers durant une partie importante de l’année à jours fixes, en principe, mais sur des jours différents selon les communes, ce qui ne facilite pas la circulation des promeneurs et autres usagers. La communication est donc très importante pour sécuriser les battues et éviter des conflits d’usage.

D’autres associations de chasseurs s’intéressent au petit gibier (Lapins de garenne, Bécasses, Faisans, etc). L’Amicale des chasseurs de petit gibier de Montagnac a entrepris, sur plusieurs année, de conduire un programme scientifique (Gib’Adapt) de réintroduction de la Perdrix rouge, un objectif délicat à atteindre qui demande un investissement fort de la part de ses membres.

Plusieurs associations de chasseurs sont membres du Collectif des Lens et participent à des activités et actions communes pour la connaissance, la défense et la valorisation du bois des Lens.


RESSOURCES

A la rencontre des oiseaux avec le CO-Gard et l’Œil Vert, en 2019 à Crespian