Le nombre d’espèces de Mammifères vivant dans le massif des Lens est assez limité, mais, étonnamment, l’ordre des Chiroptères (chauves-souris) y est très représenté : dix-huit espèces y ont en effet été détectées lors d’inventaires menés ponctuellement et d’une manière loin d’être exhaustive.
- En savoir plus sur les chauves-souris du bois des Lens
- Liste des espèces de chiroptères présentes dans le massif
- Consulter « l’Etude des chiroptères du Bois des Lens – Septembre 2012 » – document réalisé par le Syndicat Mixte des Gorges du Gardon (SMGG)
Les observateurs patients, les promeneurs chanceux, et les chasseurs peuvent observer des espèces certes discrètes, mais plus facilement reconnaissables du grand public. A défaut, de leur présence, plus souvent, ce sont des traces et indices qui laissent deviner la vie des mammifères qui vivent dans les Lens :
- Le Chevreuil – Capreolus capreolus (Linnaeus, 1758)
- Le Sanglier – Sus scrofa (Linnaeus, 1758)
- Le Renard roux – Vulpes vulpes (Linnaeus, 1758)
- La Genette commune – Genetta genetta (Linnaeus, 1758)
- La Fouine – Martes foina (Erxleben, 1777)
- Le Blaireau européen – Meles meles (Linnaeus, 1758)
- La Belette d’Europe – Mustela nivalis (Linnaeus, 1766 )
- Le Castor d’Eurasie – Castor fiber (Linnaeus, 1758 )
- Le Lièvre d’Europe – Lepus europaeus (Pallas, 1778)
- Le Lapin de garenne – Oryctolagus cuniculus (Linnaeus, 1758)
- L’Écureuil roux – Sciurus vulgaris (Linnaeus, 1758)
- Le Hérisson d’Europe – Erinaceus europaeus( Linnaeus, 1758)
- Le Ragondin – Myocastor coypus (Molina, 1782)
Découvrez les mammifères qui vivent dans le bois des Lens
« Le massif des Lens : la faune en été », film d’Emile Bonnaud réalisé sur la commune de Combas, dans le bois des Lens en 2019
Le Sanglier est de loin l’espèce la plus commune, et certains secteurs, cultivés, pâtissent grandement de leur présence. La plaine de Robiac, où voisinent vignes, olivettes et, depuis peu, plantations de grenadiers, est ainsi victime de ces animaux gourmands, voraces et entreprenants et dont les chasseurs, malgré une activité intense durant une partie importante de l’année, peinent à maîtriser les populations.
Difficiles à observer, de mœurs nocturnes, les Genettes laissent des indices de leur présence, que les naturalistes avertis savent reconnaître : ici ou là, sur un rocher ou un tas de pierres on peut observer un crottier. Une cartographie – non exhaustive – de ces crottiers avait été réalisée en 2010 par des membres du Collectif des Lens ; elle donnait la mesure de la présence de ces animaux qui affectionnent les milieux boisés, avec une répartition éparse mais finalement assez homogène sur la zone d’étude, au centre du massif.
Les petits mammifères insectivores (taupes, musaraignes, etc.) et rongeurs (souris, campagnols, mulots, etc.) sont les parents pauvres de la connaissance naturaliste des vertébrés. Leur histoire, leur écologie, la conservation de leurs habitats sont méconnus.
Ils sont sans doute bien représentés dans le bois des Lens – bien qu’aucune étude n’ait été mené sur ce groupe d’animaux fort discrets – où la diversité des milieux est favorable aux différentes espèces. Redoutés par les agriculteurs, certaines espèces font par contre le bonheur de rapaces tel le Busard cendré. Ils sont également régulés par les renards, lesquels sont considérés comme nuisibles, et éliminés à ce titre par les chasseurs.
RESSOURCES
- Un ouvrage fort intéressant, de Françoise Poitevin et Jean-Pierre Quéré, paru récemment aux Editions Ecologistes de l’Euzière, présente 45 espèces d’Insectivores et Rongeurs du sud de la France.