Les amphibiens et reptiles du bois des Lens

Les Amphibiens révèlent la qualité des milieux qu’ils fréquentent

Grands consommateurs d’insectes, les amphibiens jouent un rôle important dans les écosystèmes et ils sont protégés par la loi. Pourtant, une espèce sur cinq risque de disparaître de France métropolitaine – dans le moins scénario le moins pessimiste… Les facteurs de leur déclin sont divers :

  • La destruction et modification de leurs habitats, des zones humides en particulier
  • La fragmentation des milieux et rupture des corridors écologiques nécessaires pour l’accomplissement de leur cycle de vie
  • La pollution de l’atmosphère, des sols et des eaux, modification du contexte climatique
  • La mortalité sur les routes, le braconnage…

Leur présence montre donc la santé des écosystèmes naturels : les amphibiens nous informent sur la qualité de l’eau mais également sur l’impact du réchauffement climatique et des activités anthropiques. Et le bois des Lens, irrigué du nord au sud par un réseau épars de zones humides et de ruisseaux temporaires, présente un chapelet de sites fort intéressants pour les observer… Pour autant qu’on ait de la patience, et des habitudes de noctambule !

On peut ainsi découvrir dans le bois des Lens, pour les anoures (source D. Courtin, F. Lienhard) :

  • le Pélodyte ponctué Pelodytes punctatus (Daudin, 1803)
  • le Pélobate cultripède Pelobates cultripes (Cuvier, 1829) – source D. Courtin
  • la Grenouille rieuse Pelophylax ridibundus (Pallas, 1771)
  • la Grenouille verte Pelophylax sp
  • la Rainette méridionale Hyla meridionalis Böttger, 1874
  • le Crapaud épineux Bufo spinosus (Daudin, 1803)
  • le Crapaud calamite Epidalea calamita (Laurenti, 1768)
  • le Crapaud accoucheur Alytes obstetricans (Laurenti, 1768)

Les urodèles sont représentés dans les Lens par le Triton palmé, une espèce particulièrement sensible à la qualité de l’eau.

amphibiens dans le bois des Lens
Voir aussi l’article sur les amphibiens du ruisseau du Teulon)

Fragiles et protégés, les reptiles, discrets gardiens de la biodiversité

Les reptiles, lézards et serpents, sont eux aussi indispensables et malheureusement tut aussi menacés. Eus aussi sont bien difficiles à observer pour le commun des mortels. Rares sont les naturalistes qui parviennent à photographier de près les serpents vivants, tant ces animaux sont vifs et craintifs. Quand aux lézards… On les devine plus qu’on ne peut les voir, la plupart du temps : un froissement de feuilles et de branchage, le bref éclat vif du Lézard vert (Lacerta bilineata) et, plus rarement, les ocelles bleues, fugaces du Lézard ocellé (Timon lepidus), pour les plus grands d’entre eux.

Les serpents ont un rôle important à jouer dans la régulation des rongeurs, ravageurs des cultures lorsqu’ils sont trop nombreux. Et lézards et serpents servent de repas, de manière quasi exclusive au majestueux Circaète Jean-le-Blanc. Ils représentent donc un chaînon important dans la biodiversité de nos garrigues. Une importance enfin reconnue cet hiver 2021 par une protection nationale.

Liste non exhaustive des reptiles observés dans le bois des Lens (source D. Courtin, F. Lienhard) :

  • Couleuvre de Montpellier Malpolon monspessulanus (Hermann, 1804)
  • Couleuvre à collier Natrix natrix (Linné, 1758)
  • Couleuvre à échelons Zamenis scalaris (Schinz, 1822)
  • Lézard des murailles Podarcis muralis (Laurenti, 1768)
  • Lézard vert Lacerta viridis (Laurenti, 1768)
  • Lézard ocellé Lacerta lepida (Daudin, 1802)
  • Psamodromme algire Psammodromus algirus (Linné, 1758)
  • Seps tridactyle Chalcides chalcides (Linnaeus, 1758)
  • Orvet fragile Anguis fragilis (Linnaeus, 1758)