Carte « Bois des Lens : identité administrative »
Au niveau administratif et de la gestion de ce territoire, aujourd’hui dix-neuf communes ont pied sur le massif des Lens. De plus le bois des Lens est à 80 % en propriété privée. De nombreux propriétaires actuels le sont par le biais d’héritage et ignorent quelquefois les limites de leurs parcelles. Ceci ne facilite pas la prise en compte du bois des Lens en tant qu’entité.
D’autant plus que ces communes font partie de deux communautés de communes (Pays de Sommières et du Piémont cévenol) et de deux agglomérations (celle de Nîmes et celle d’Alès). De plus, le morcellement du foncier en parcelles parfois minuscules rend difficile la gestion des ressources naturelles (exploitation du bois énergie, captages de l’eau issue du massif des Lens pour l’alimentation des villages, activités cynégétiques).
Ce morcellement et ce manque de concertation se retrouvent aussi au niveau valorisation du bois des Lens comme espace éco-touristique et de loisirs.
Le seul organisme issu des collectivités territoriales à porter son action sur l’ensemble de ce territoire est le Syndicat Mixte Lens-Pignèdes, dont la vocation est de veiller à la mise en œuvre des politiques de protection contre l’incendie dans les massifs des Lens et des Pignèdes. Le SMVU Leins-Pignèdes a aussi vocation à promouvoir des actions de protection de la biodiversité.
Au niveau citoyen, le Collectif d’associations pour la défense du bois des Lens agit aussi à l’échelle de la totalité de ce territoire. Il défend depuis 2008 l’intégrité de cet espace naturel, visé successivement par divers projets industriels (carrières, stockage de déchets inertes, parcs éoliens, parcs photovoltaïques, etc.), et œuvre pour que soit reconnue et protégée sa valeur en terme de biodiversité et de fonctionnalité écosystémique, comme en terme de patrimoine.
Le Collectif des Lens coopère avec les collectivités locales et départementales. Aux côtés des services de l’État et du le Syndicat Mixte Lens-Pignèdes, il s’investit pour protéger le massif des Lens contre le risque incendie, en organisant des sorties de sensibilisation sur le terrain. Durant dix années, il a mené en soutien de l’État une longue procédure juridique qui a conduit à l’abandon de deux projets éoliens conjoints et à la reconnaissance de l’aggravation du risque incendie du fait de la présence d’éoliennes au cœur du massif des Lens.