Le bois des Lens est un vaste massif collinaire boisé bordé par la plaine cultivée de la Gardonnenque au nord et la plaine du Vidourle au sud.
Composé de plus de 8000 ha d’un seul tenant, c’est un ensemble d’une rare cohérence dans la zone des garrigues qui se caractérise habituellement par son morcellement.
Télécharger la brochure « Bois des Lens : réflexions sur un espace naturel »
Un espace exceptionnel au cœur du Gard
Tout en longueur, le bois des Lens offre un paysage de forêt méditerranéenne typique, sur des kilomètres, ponctués de valats, de ruisseaux, de falaises et de coteaux calcaires.
(voir la carte)
Un massif boisé entouré de villages avec une situation administrative complexe
Administrativement, le bois des Lens est partagé entre quatre communautés de communes ou agglomérations différentes. L’échelon départemental est donc très pertinent pour une prise en compte globale du massif. Celui-ci est d’ailleurs classé comme Espace Naturel Sensible du département du Gard, en deux parties différentes (voir les fiches ENS Nord, N° 86 // Sud, N° 92). Or les possibilités qu’un tel classement offre restent malheureusement peu utilisées par les communes. A l’avenir, l’administration départementale pourrait associer systématiquement les collectivités locales et les partenaires associatifs aux projets de gestion et d’animation des ENS. (en savoir plus)
Un lien entre Vidourle et Gardon vital pour la continuité écologique
Sa biodiversité remarquable, et son rôle de couloir écologique, important dans le fonctionnement des écosystèmes en région, sont reconnus dans le SCOT sud Gard et dans le dispositif de la Trame Verte et Bleue. Le bois des Lens se caractérise par une grande diversité de milieux.
Cette diversité explique la présence de très nombreuses espèces animales et végétales, dont certaines sont rares, menacées et protégées.
La juxtaposition, sur une vaste étendue d’un seul tenant, d’habitats naturels variés et encore préservés, et des espèces qui leur sont inféodées, concourt à faire des Lens une zone remarquable.
Sa biodiversité et son rôle de couloir écologique, important dans le fonctionnement des écosystèmes en région, sont reconnus dans le SCOT sud Gard et dans le dispositif de la Trame Verte et Bleue. Pour conserver cette biodiversité, il est indispensable de préserver ces espaces dans leur intégralité et de ne pas rompre les continuités écologiques. (en savoir plus)
Un château d’eau constitué de deux nappes phréatiques conjointes sous un massif karstique
La réserve en eau contenue dans le karst sous-jacent au massif alimente des sources et des stations de pompages qui distribuent cet élément devenu précieux à de nombreux villages aux alentours. Près de 10 000 personnes dépendent aujourd’hui de cette ressource !
Il est reconnu que cette nappe d’eau potable est de très bonne qualité… Mais elle est fragile et tout doit être mis en œuvre pour la préserver. (en savoir plus)
Paléontologie et archéologie
Le bois des Lens est un lieu de mémoire, où les humains ont laissé des traces de vie et d’activité depuis l’homme de Néandertal à nos jours en passant par le Néolithique, l’époque gallo-romaine, le Moyen-Âge. (Voir le site des Amis de Saturnin Garimond)
Les gisements paléontologique du bois des Lens sont mondialement connus et le patrimoine historique et archéologique a fait l’objet de recherches, de fouilles et de découvertes depuis des décennies. Il semble que les découvertes à venir puissent encore livrer des secrets aux générations qui nous succèderont, tant le potentiel est vaste !
Le massif des Lens est en particulier réputé pour un bel ensemble de carrières, exploitées depuis l’Antiquité, dont deux sont aujourd’hui inscrites aux Monuments Historiques. (en savoir plus)
Des activités humaines traditionnelles en harmonie avec ce milieu particulier
Moins fréquenté par l’homme depuis plus d’un demi-siècle, en fait depuis l’arrêt du pastoralisme et des coupes de bois intensives nécessitées par le chauffage et les divers usages artisanaux et industriels, le bois des Lens est devenu surtout un espace de loisirs, même si des activités agricoles subsistent dans les plaines, ainsi que des activités pastorales (bovins) sur de vastes secteurs du bois, à Montagnac, notamment.
Ce massif est aujourd’hui de plus en plus prisé pour diverses activités : randonnée, VTT, trail, balades à cheval, cueillettes diverses et, ponctuellement, recherches scientifiques sur la faune, la flore, l’archéologie et la paléontologie, etc.
A cela s’ajoute évidemment une activité cynégétique importante à l’automne et en hiver.
Toutefois, ce territoire est en grande partie dans le domaine privé, ce qui complique sa gestion et la valorisation des sites d’intérêt patrimonial et naturel. La protection de cet espace naturel doit rester au premier plan des préoccupations : ainsi le développement agri-touristique du massif ne peut être dissocié de sa protection, de la préservation des espèces (faune et flore) qui y vivent et de la protection de l’eau. (en savoir plus)