La problématique du bois des Lens
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Plan
1– Une ZNIEFF de type II dans un environnement administratif morcelé
2- Des espèces déjà vulnérables seront mises en danger de collision avec les éoliennes
3- Le bois des Lens et les migrations saisonnières
4- CONCLUSION
Le problème de l’avifaune et des éoliennes est une question polémique que nous allons essayer de présenter à la lumière de l’expérience que nous avons accumulée depuis maintenant plus de dix ans.
Dans cette troisième page nous expliquerons pourquoi nous pensons que la présence d’éoliennes constituerait un danger certain pour plusieurs espèces nichant dans le bois des Lens, ou le fréquentant.
Dans une première page, nous avions exposé les données du problème dans deux pays qui comptent un bien plus grand nombre d’éoliennes que la France.
Dans une deuxième page, nous avions examiné les termes du débat en France, les mesures de protection et le positionnement de la LPO.
Oiseaux et éoliennes 1/3 : Un sujet qui divise bien au-delà des frontières françaises. Le débat en Allemagne et aux USA
Oiseaux et éoliennes 2/3 : La situation et le débat en France. Les mesures de protection et le positionnement de la LPO
Une ZNIEFF de type II dans un environnement administratif morcelé.
Le bois des Lens dans son intégralité constitue la « ZNIEFF 910011553 BOIS DE LENS« , de type II. Ce statut, comme nous l’avons indiqué plus haut, n’est pas juridiquement protecteur. Il s’agit plutôt d’un outil de connaissance de la biodiversité. Concernant le bois des Lens, le moins qu’on puisse dire est que cet inventaire présente de nombreuses lacunes. Dans la liste de la période 2008-2010 on trouvait 10 espèces d’oiseaux répertoriées comme déterminantes ZNIEFF (le Pipit rousseline, le Grand-duc d’Europe, le Circaète Jean-le-Blanc, le Busard cendré, le Coucou geai, le Bruant ortolan, l’Hirondelle rousseline, la Pie-grièche méridionale, la Pie-grièche à tête rousse et le Traquet oreillard).
Dans l’inventaire de 2018, on ne trouve plus que 6 espèces. Ont disparu le Pipit rousseline, le Busard cendré, le Coucou geai, la Pie-grièche méridionale. Toute ces espèces « déterminantes ZNIEFF » sont pourtant présentes dans le bois des Lens, classées comme « nicheurs certains ou probables » dans le récent Atlas du CO-Gard, la Pie-grièche méridionale étant de plus classée « vulnérable » sur la liste rouge. On trouve d’ailleurs dans l’Atlas du CO-Gard d’autres espèces qui, quoique déterminantes, ne figurent pas à l’inventaire ZNIEEF du bois des Lens : Faucon hobereau, Aigle de Bonelli, Busard Saint-Martin, Chevêche d’Athéna, etc. Une mise à jour de cet inventaire serait absolument nécessaire, car il transmet une vision appauvrie de la faune de cet espace. Et ce d’autant plus que, d’une façon très étonnante, n’y figure aucune des 18 espèces de chiroptères observées dans le bois des Lens.
Pourtant, en 2010, Ph. Bessède, du CO-Gard, écrivait déjà dans son étude « Etat des connaissances sur l’avifaune du Bois de Lens (Gard) »:
« Pour le Grand-duc d’Europe bubo bubo 5 sites de nidification sont connus dans le Bois de Lens. Cette espèce est déterminante à critère pour les Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) (5 couples nicheurs sur 100 km2) or le massif des Lens fait 95 km2 il est donc éligible au statut de ZNIEFF de type 1 sur l’ensemble de son territoire. »
– La fiche de la ZNIEFF Continentale de type 2 Bois de Lens (édition 2018) :
– L’ancienne fiche de la ZNIEFF Continentale de type 2 Bois de Lens (édition 2008-2010)
A noter qu’une seconde ZNIEFF est incluse dans la ZNIEFF II du Bois de Lens : la ZNIEFF de type I « Vallon de Rouvegade » – IN 910030385. (lien)
Le fait que le bois des Lens soit située à la frontière de diverses collectivités locales en fait une zone frontière qui nuit à la perception de son unité par les élus et les administrateurs. Ce morcèlement administratif est sans doute une des raisons pour lesquelles il n’a pas été possible jusqu’à maintenant de faire progresser la protection de ce massif. Ce problème est traité sur une page de ce site (lien).
Des espèces déjà vulnérables seront mises en danger de collision avec les éoliennes
Bien que ne figurant pas au parmi les sites bénéficiant au titre de la directive Oiseaux de 1979 ou de la directive Habitats de 1992 d’un statut de ZPS ou de ZSC, le bois des Lens en possède à de nombreux égards les caractéristiques principales. Il a d’ailleurs été défini par la DREAL comme corridor écologique dans le dispositif de la Trame Verte et Bleue (TVB) (lien).
En se reportant aux études de mortalités présentées sur cette page, on constatera que de nombreuses espèces fréquemment victimes de collision sont présentes dans le massif des Lens. Si on procède au recoupement de la liste de l’étude de la LPO avec celle donnée par l’Atlas 2019 du CO-Gard, on obtient la liste suivante :
Roitelet à triple bandeau → nicheur probable
Martinet noir → nicheur certain
Faucon crécerelle → nicheur certain → Classé « quasi menacé »
Buse variable → nicheur certain
Rougegorge familier → nicheur probable
Faucon crécerellette → observé en 1975 et 2002 → Classé vulnérable
Milan noir → nicheur certain
Milan royal → hivernant → classé vulnérable
Busard cendré → nicheur certain → Classé « quasi menacé »
Epervier d’Europe → nicheur certain
A cela il faut ajouter les espèces suivantes, signalées par l’étude de la LPO :
L’Alouette des champs (Classée « quasi menacé »), qui est en fort déclin en France. Elle était autrefois présente dans le massif, mais la fermeture des milieux a sans doute entraîné son retrait. Les défrichements prévus pour la centrale éolienne et les zones de compensation pourraient inciter l’espèce à venir sur le site, mais avec un risque élevé de collision, puisqu’il s’agit d’une des cinq espèces les plus impactées.
L’Aigle de Bonelli (Classée « en danger » ): Quoique le bois des Lens ne soit pas une zone de nidification pour cette espèce, il a été signalé comme étant une « zone d’erratisme », par Philippe Bessède, du COGard, dès 2010 et constitue une zone de chasse pour les adultes nichant dans les gorges du Gardon. Ses proies principales (lapin de garenne, perdrix rouge et les différents pigeons) sont bien sûr présentes. La rareté de cet oiseau explique qu’il ne soit pas une victime fréquente de collision avec des éoliennes. Deux cas de collisions mortelles sont signalés, un en Espagne, par la compilation de Tobias Dürr de 2017, et un autre à Chypre en 2020. Soulignons qu’il s’agit d’une espèce bénéficiant d’un Plan National d’Action, et que toute perte est un évènement tragique pour une espèce dont l’existence est menacée. Voir l’article sur la collision sur le site du PNAAB (lien)
Le Circaète Jean-le Blanc : moins rare que l’Aigle de Bonelli et possédant des effectifs actuellement stables après une période de fort déclin, cette espèce n’est pratiquement présente que dans la partie sud du territoire français. Il doit sans doute à cette rareté relative le fait de ne pas figurer parmi les espèces les plus sujettes aux collisions. Cependant, la compilation de données de Tobias Dürr de 2017 comptabilisait 56 cas mortels en Europe, principalement en Espagne. Certaines éoliennes sont particulièrement meurtrières : en 2020 une plainte a été déposée, mardi 10 novembre 2020, par la Ligue de protection des oiseaux (LPO) et France nature environnement (FNE) Midi-Pyrénées car plusieurs cadavres de rapaces d’espèces protégées ont été retrouvés près de deux parcs d’éoliennes à Assac, dans le Tarn. Dans le nombre, deux circaètes. Le bois des Lens est une zone de nidification et de chasse pour le circaète. Cet oiseau a besoin d’un vaste espace pour trouver sa nourriture et de tranquillité pour nicher. L’installation d’éoliennes va donc ajouter au risque de collision celui de la perte d’habitat. Voir : actu.fr Tarn. Découverte de cadavres de rapaces protégés au pied des éoliennes, la LPO porte plainte (lien)
L e Grand duc d’Europe : nicheur certain. Cet oiseau avait disparu du bois des Lens (absent selon l’Atlas du CO-Gard en 1993) il est aujourd’hui de retour avec une dizaine de couples. S’il ne figure pas dans l’étude de mortalité de la LPO, il est présent dans celle de T. Dürr qui signale 39 cas de collisions. Ph Bessède, dans son étude de 2010, remarquait que « cette espèce est déterminante à critère pour les Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) (5 couples nicheurs sur 100 km2). Or le massif des Lens fait 95 km2 il est donc éligible au statut de ZNIEFF de type I sur l’ensemble de son territoire.«
– Lien vers la compilation du Pr T. Dürr
La Bondrée apivore : nicheur certain dans le bois des Lens. Pour cette espèce s’ajoute une autre problématique : Ph. Bessède signale avoir observé dans le bois des Lens un total de 404 individus en migration pré ou post-nuptiale.
Le Busard Saint-Martin : hivernant, utilise le bois comme terrain de chasse. Quelques individus y sont régulièrement observés chaque hiver.
Le Milan royal : hivernant. Classé vulnérable, il est de plus en plus observé dans le Gard. Pour rappel, c’est l’oiseau le plus fréquemment victime de collisions avec des éoliennes en Allemagne après la buse variable.
La Buse variable : nicheur certain dans le bois des Lens. C’est l’oiseau le plus fréquemment victime de collisions avec des éoliennes en Allemagne. Cette espèce est le rapace le plus nombreux en France. Dans le massif des Lens et ses alentours, on trouve deux groupes : une population sédentaire et une population hivernante.
Le Moineau friquet : nicheur probable dans le bois des Lens. Cette espèce à ne pas confondre avec le Moineau domestique est sur la liste rouge en France, où il est une des espèces d’oiseaux qui a connu le plus fort déclin depuis 2001 : ses effectifs ont chuté de 60 %.
Le Faucon hobereau : nicheur certain et en augmentation. Classée vulnérable, cette espèce est assez rare et discrète. Pendant la période 2009-2015 ont été trouvés au total 49 couples nicheurs dans la Gardonnenque, 10 dans le bassin d’Alès et 7 dans le Sommiérois.
Le Faucon crécerellette : en danger en France et vulnérable. Espèce dont le déclin dramatique a été enrayé par un PNA en plaine de Crau puis par un programme de réintroduction dans l’Aude . Ph. Bessède indique : « Nous disposons de deux données pour cet oiseau dans le Massif : 2 individus le 19/04/1975 / 3 individus chassant des insectes le 15/05/2002″ » L’Atlas 2019 du CO-Gard signale le retour dans le Gard de couples nicheurs dans le Sommiérois et précise que « Les éoliennes sont la première cause de mortalité de l’espèce ». En effet 23 Faucons crécerellettes ont été retrouvés entre 2011 et 2015 sous un seul et même parc de l’Hérault situés en ZSC, à environ 1 km de la ZPS « Plaine de Villeveyrac-Montagnac ». Au regard du nombre extrêmement réduit de couples nicheurs en France (436 suivant les données LPO 2014) cela en fait une des espèces les plus impactées par les éoliennes en France.
La Perdrix rouge : nicheur certain dans le bois des Lens. Cette espèce est une victime fréquente des collisions. Or un programme scientifique (Gib’Adapt) de réintroduction de la Perdrix rouge est en cours sur la commune de Montagnac, à peu de distance de la centrale éolienne prévue. (lien)
La Bécasse des bois : hivernant dans le bois des Lens. L’étude de la LPO « Éoliennes et biodiversité : Synthèse des connaissances sur les impacts et les moyens de les atténuer » signale cette espèce comme « sensible à l’éolien » en se référant à une étude allemande (Dorka et al., 2014). un document de la Vogelwarte (Station ornithologique suisse) expose le problème de la façon suivante : CITATION Un deuxième élément susceptible de l’impacter ‘(la population de bécasses) négativement à moyen terme est la multiplication des projets de parc éoliens à travers l’arc jurassien, qui peuvent conduire à une perte d’habitat potentiel et à des collisions. Comme reconnu par Korner–NieVergelt et al.,(2016), « Un phénomène d’évitement dû aux éoliennes a été rapporté par Dorkaet al., (2014) sur les aires de croule ; ce comportement d’évitement est également suspecté par rapport aux aires de gagnage et aux zones de reproduction à proprement parler, mais n’est pas connu pour l’instant. En raison de l’état critique des populations de Bécasse des bois, la mortalité additionnelle induite par des collisions et la perte d’habitat a une forte influence négative sur la population ».
L’étude de Ulrich Dorka et al., « Windkraft über Wald – kritisch für die Waldschnepfenbalz? 2014 » décrit une baisse de fréquentation de 88 % entre 2006 et 2008 sur les 15 sites éoliens construits en 2007, la moyenne passant de 10.0 mâles / 100 hectares à environ 1.2 mâles / 100 hectares. On a donc là un cas très marqué de perte d’habitat (lien). Contribution au suivi démographique de la Bécasse des bois Scolopax rusticola dans le canton de Neuchâtel (Suisse) (lien)
Le Moineau friquet : nicheur probable dans le bois des Lens. Cette espèce, à ne pas confondre avec le Moineau domestique, est sur la liste rouge en France, où elle a connu un fort déclin depuis 2001 : ses effectifs ont chuté de 60 %.
Le martinet noir : nicheur certain dans le bois des Lens . On constate, depuis quelques décennies – comme pour les hirondelles et de nombreuses autres espèces insectivores – un effondrement général des populations du martinet noir sur une grande partie de son aire potentielle de répartition. Si la première explication est très certainement la raréfaction de ses proies en raison d’un usage massif et croissant des insecticides, il n’en reste pas moins que le martinet figure à la première place dans la liste des espèces tuées par les éoliennes en France.
Le bois des Lens et les migrations saisonnières
Dans son dossier de 2010 intitulé « État des connaissances sur l’avifaune du Bois de Lens », Ph. Besssède expose les données connues à l’époque :
« Le Bois de Lens se trouve au cœur de la zone de migration diffuse qui s’étend des premiers contreforts des Cévennes à la mer. Il n’y a pas de configuration géographique générant une concentration du flux migratoire comme sur certains cols ou à Gruissan où la proximité du littoral et le vent de nord ouest dominant concentre les migrateurs le long de la côte.
Cependant le Bois de Lens étant une zone collinaire entre deux grandes plaines (la Gardonnenque à l’est et au nord est, le Bassin de Lédignan à l’ouest et le Sommiérois au sud ouest) ces collines attirent les oiseaux pratiquant le vol à voile, tel que certains rapaces et les cigognes, qui utilisent les ascendances dynamiques générées par le relief pour reprendre de la hauteur avant de s’élancer au dessus des plaines.
Le Bois de Lens n’a jamais fait l’objet d’un suivi de la migration régulier avec protocole. Les données de migration dont nous disposons sont des observations incidentes. Nous avons cependant 345 données pour lesquelles l’observateur a précisé que le ou les oiseaux observés étaient en migration active pour 50 espèces totalisant 3685 individus. La première donnée datant du 16 avril 1971 et la dernière du 25/04/2009. Vous trouverez en annexe 2 un tableau présentant le total d’individus observés pour chaque espèce lors des migrations prénuptiales et post nuptiales et le total d’individus par espèces. Ces données recueillies de façon ponctuelles et aléatoires ne permettent pas de se faire une idée précise de l’importance quantitative du flux migratoire à travers le Bois de Lens. Cependant elles mettent en évidence la diversité spécifique. On peut notamment constater que des espèces relativement rares ou au statut de conservation défavorable transitent par ce secteur : Balbuzard pêcheur, Busard cendré, Busard des roseaux, Busard Saint-Martin, Cigogne blanche, Cigogne noire, Circaète Jean le Blanc, Grue cendrée, Milan Royal. »
L’Atlas du CO-Gard de 2019 indique dans son article consacré au Pigeon ramier que cette espèce fréquente (c’est la palombe) détient le record pour le Gard de la plus grosse migration : le 26/10/2017 le passage de 36 000 oiseaux a été observé entre 8 h et 12 h sur le bois des Lens depuis… Moulézan.
A notre connaissance les observations plus systématiques que Ph. Besesède appelait de ses vœux n’ont pas été mises en œuvre. Il n’y a cependant pas de raisons de penser que les flux migratoires se soient modifiés de façon radicale. Le bois des Lens doit donc être considéré comme situé dans une zone de migration diffuse, pour laquelle les recommandations de la LPO sont
« Pour l’ensemble des taxons, il s’agit notamment d’éviter :
• les forêts et autres boisements (…)
• les axes de migration importants (…)
• les crêtes et falaises qui concentrent les courants et favorisent le passage des migrateurs et rapaces à basse altitude (…) »
CONCLUSION
Bien que le bois des Lens ne bénéficie pas pour l’avifaune d’une protection forte de type « Natura 2000 » et ne comporte pas de ZPS, le nombre d’espèces qui le fréquentent et la sensibilité de beaucoup d’entre elles au risque de collision, de perte d’habitat par évitement, voire d’effet barrière permette d’affirmer qu’il entre de façon claire dans les critères définis par la LPO dans l’étude « Synthèse des connaissances sur les impacts et les moyens de les atténuer. » Celle-ci recommande d’éviter « les forêts et autres boisements (…) qui accueillent de nombreuses espèces de chiroptères mais aussi d’oiseaux ; (…( les sites d’importance : aires d’hivernage, sites de nidification. (…) Ces milieux sont considérés comme des réservoirs de biodiversité abritant de nombreux taxons ; les espaces vitaux des rapaces sensibles à l’éolien ou menacés, notamment ceux faisant l’objet d’un Plan national d’actions ou d’un Life ; (…) • les axes de migration importants ; (…) les crêtes et falaises qui concentrent les courants et favorisent le passage des migrateurs et rapaces à basse altitude (…) Ce sont aussi des micro-habitats servant pour la reproduction de rapaces comme (…) le Grand-duc d’Europe ; (…) les forêts et autres boisements pouvant accueillir certaines espèces patrimoniales ou sensibles à l’éolien comme la Bécasse des bois (…) »
Toutes ces caractéristiques pouvant s’appliquer au bois des Lens, il nous semble incontestable que la construction des cinq éoliennes prévues sur la commune de Moulézan se soldera par une baisse très conséquente de la biodiversité de ce massif, et ce d’autant plus que rien ne garantit que des extensions de cette centrale ne seront pas construites à l’avenir, ni que d’autres projets ne verront pas le jour dans les communes limitrophes.